- DAR ES SALAM
- DAR ES SALAMDAR ES SALAM, DAR ES SALAAM ou D R AL-SALAMFondée en 1862 par le sultan de Zanzibar, Dar es-Salam (Dar es-Salaam, en arabe D r al-Salam), «havre de paix», ancienne capitale de la Tanzanie (le gouvernement est progressivement transféré à Dodoma, où siège l’appareil législatif), ne commença de se développer que sous la tutelle de l’Allemagne, dont l’influence est encore visible dans l’architecture de maints bâtiments. Mais son essor véritable date de la Seconde Guerre mondiale, surtout après 1951, grâce à la construction d’un port moderne. La ville comptait 150 000 habitants en 1961, 870 000 en 1978, 1 361 000 en 1988.Entre une crique profonde (Mzinga Creek) et une dépression marécageuse très digitée, l’agglomération occupe une langue de terre ferme exiguë, et elle a débordé au nord le long du rivage océanique. Ses différents quartiers sont très nettement spécialisés. D’est en ouest, en arrière du port, s’étendent la zone administrative, puis le Central Business District, ensemble très dense et bien délimité d’immeubles où se concentrent la plupart des grands commerces, des services et des bureaux, et enfin une aire consacrée aux transports. Les quartiers résidentiels offrent des contenus et des aspects bien différents. Un des plus anciens, Kariakoo, que prolonge Ilala, est le domaine des maisons individuelles de qualité médiocre, souvent encore couvertes de matériau végétal, où s’entassent les classes pauvres. Vers le nord s’étendent Upanga, où demeurent beaucoup d’Asiatiques, et Oyster Bay, quartier de la grande bourgeoisie (hauts fonctionnaires, ambassadeurs, etc.). Mais le flot continu des ruraux déracinés provoque, dans la zone suburbaine, la multiplication de lotissements plus ou moins spontanés tels que Ngulani, Ntoni.Dar es-Salam est le seul centre industriel tanzanien de quelque importance. Beaucoup d’établissements sont regroupés dans une zone industrielle moderne, bien desservie par les voies de communication: manufacture de tabac, fabrique de chaussures, huilerie, minoterie, conserverie de viande, brasserie, industrie textile. Une raffinerie de pétrole et des chaînes de montage ont été installées. Le port (4,5 millions de tonnes en 1992) est le débouché naturel non seulement du pays, mais aussi de ses voisins de l’intérieur. La voie ferrée Tanzam, achevée en 1975, a augmenté ses relations avec la Zambie, à laquelle le relie un oléoduc de produits raffinés. Les marchandises à l’embarquement sont surtout des denrées agricoles (sisal, coton, café, noix de cajou) et du cuivre zambien. Le port a un trafic actif de cabotage assuré par les traditionnels bateaux à voile, les dhows .
Encyclopédie Universelle. 2012.